Ce matin, j'ai été insulté, poussé, frappé, gazé. J'ai dû, avec mes collègues, former une chaîne humaine pour protéger les élèves de mon lycée, en panique et complètement déboussolés. Contre qui ? La Police Nationale.
Qui provoquait les étudiants en passant, fenêtre ouverte : "Retourne chez toi". "Nique ta mère", "T'es le prochain" en imitant une mitraillette. Qui frappaient sur leurs boucliers, comme s'ils étaient les spartiates des temps modernes.
Qui ont percuté avec leur véhicule un élève et notre proviseur-adjointe. Qui ont embarqué trois élèves "pour l'exemple". Qui ont tiré au flashball/lacrymo sans aucune sommation ni raison, et qui ont blessé un jeune au bras.
Ce soir, je découvre les images des autres bahuts en France. La même chose. Partout. Je suis fatigué et écœuré. #StopViolences appellent les députés de la majorité ? Mais reprenez le contrôle de vos forces de l'ordre, qu'elles arrêtent leur violence !
On commémore aujourd'hui les 32 ans de la mort de #MalikOussekine : n'avons-nous donc rien appris de ces tristes évènements ?