YounesYounes* mâchouille nerveusement les cordons de son sweat à capuche gris clair. Quelques jours avant d’avoir les résultats du brevet des collèges, l’adolescent a passé près de 48 heures enfermé au commissariat, puis au dépôt du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis). « Au commissariat, j’ai demandé à manger, un policier m’a répondu : “Crève comme Nahel.” », raconte ce collégien de 14 ans.
L’action de Lydia Guirous devrait s’appliquer pour l’essentiel dans la métropole bordelaise et sa vingtaine de quartiers prioritaires au titre de la politique de la ville (QPV). Des territoires dont elle a beaucoup parlé dans ses livres et ses interventions médiatiques… pour dire tout le mal qu’elle en pensait. En 2016, dans son livre #Je Suis Marianne (Grasset), elle voyait dans « la France des banlieues » une « France revancharde », qui « entend avoir le droit à tout et des responsabilités sur rien ».
Dans son ouvrage précédent, cité plus haut, elle est plus offensive encore : « Aimer la France et la République est devenu dangereux dans certains quartiers. » Plus loin, elle ajoute : « Dans les quartiers populaires, c’est le modèle du pays d’origine qui domine désormais », « l’organisation sociale est exactement celle qui existe au Maghreb » et le « mode de vie conforme aux exigences d’un islam radical ». Quant aux écoles, en tout cas à certaines d’entre elles, on y apprendrait « que l’ennemi, c’est le policier ».