BREAKING
@TotalEnergies annonce 6,6 Mds $ de profits au 3ème trimestre 2022 (+43 % sur un an)
MAIS
il ne va (presque) rien payer en France au titre de la taxe européenne sur les #superprofits que Elysée & Bercy ont finalement acceptée, selon une estimation de @obs_multinat
A partir des données rendues publiques par @TotalEnergies, nous avons tenté d'estimer ce que le groupe paierait en France au titre de la taxe européenne sur les #superprofits : 40 à 65 millions $, soit à peine 0,2% des profits mondiaux du groupe
Détails : https://multinationales.org/fr/actualites/taxe-sur-les-superprofits-totalenergies-ne-va-presque-rien-payer
Reprenons du début
"Les superprofits je ne sais pas ce que c’est" disait @brunoLeMaire devant le @medef
2 mois plus tard, il est chargé de collecter en France la taxe sur les superprofits proposée par Bruxelles, finalement acceptée par @Elysee et Bercy, et qui a survécu au 49.3
Nous avons donc une définition institutionnelle et quantifiée des superprofits : sont considérés comme tels les profits 2022 réalisés sur le sol européen qui sont de 20% supérieurs à une moyenne des profits calculée sur les exercices 2018, 2019, 2020 et 2021.
voilà.
Initialement, la Commission laissait la possibilité d’appliquer sa proposition de taxe à d’autres secteurs que l’énergie.
Les Etats de l'UE, dont la France, ont décidé que non et l'ont limitée aux seuls secteurs "du pétrole brut, du gaz naturel, du charbon et du raffinage"
Ce n'est même qu'une partie du secteur de l’énergie qui va être mise à contribution : la distribution de carburants, comme les stations-service, ainsi que les activités tertiaires des sièges d’entreprises du secteur énergétique, sont exonérées de la taxe sur les superprofits.
Bref, combien va payer @TotalEnergies qui annonce des profits records de plus de 24 Mds € sur les rois premiers trimestres (ou 17 si l'on tient compte de ses habiles provisions pour ses participations dans les entreprises et champs d’hydrocarbures russes) ?
Oui, combien ?
A l'échelle européenne, notre estimation (convergente avec les propos de @PPouyanne - et oui) du montant que @TotalEnergies pourrait régler au titre de la taxe européenne sur les #Superprofits donne une fourchette de 640 millions et 1 milliard $
Pensez-vous que c'est beaucoup ?
Pensez-vous que c'est beaucoup ?
6% Oui, c'est beaucoup
6% C'est juste ce qu'il faut
76% Non, c'est peanuts
11% Je ne sais pas
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640 millions à 1 Md $ de taxe sur les superprofits représente à peine entre 3 et 3,6% des profits globaux 2022.
Rappel : les pays de l’UE représentent plus de 40% de l'activité et plus de 54% des employés du groupe @TotalEnergies
Bref, réponse : ce n'est pas beaucoup
Et en France ?
Notre estimation montre que la France pourrait récupérer entre 40 et 65 millions de $. Soit à peine 0,2% des profits mondiaux de @TotalEnergies
Rappel : la France représente plus de 20 % de l’activité du groupe, 30 % de ses effectifs
Réponse : c'est peanuts
En Europe, la Belgique (entre 256 & 409 M$) et l’Allemagne (entre 135 & 216 M$) seraient les principaux bénéficiaires de la taxe acquittée par @TotalEnergies, alors que ces pays représentent 2 à 3 fois moins de chiffres d’affaires et 7 à 9 fois moins d’employés que la France.
Ne soyons pas étonnés
@TotalEnergies a pris l’habitude de minimiser ses impôts en France : ZERO € d’impôts sur les sociétés en France sur les exercices 2019 et 2020 alors que ses profits globaux étaient déjà très importants en 2019 (10 Mds€)
https://basta.media/superprofits-totalenergies-n-a-pas-paye-d-impot-sur-les-societes-en-france-depuis-deux-ans
Les données de TotalEnergies montrent que le groupe a la fâcheuse habitude de domicilier en France une faible part de ses profits mondiaux, mais une grosse partie de ses pertes lorsqu’il en survient.
Ainsi, la France représentait 1,04% des profits mondiaux du groupe en 2019, mais 15,2% de ses pertes de 2020. À l’échelon UE, c’est encore plus flagrant : la France représente 6,3% des profits européens de 2019 mais 85,6% des pertes européennes du groupe en 2020.
Ces estimations valent surtout pour leur ordre de grandeur. Résumons :
Chez @TotalEnergies
Le produit attendu de cette taxe européenne semble donc très éloigné des montants qui pourraient être jugés suffisants pour apaiser l’indignation suscitée par l’accumulation de superprofits exorbitants.
Ce n’est pourtant pas une fatalité
Bercy et Matignon pourraient
➡️augmenter le taux de prélèvement de la taxe UE et/ou l’étendre à d’autres secteurs
➡️s’attaquer effectivement aux pratiques d’évasion et d’optimisation fiscale des multinationales
Puisque les grands groupes ont depuis longtemps fait le choix de localiser leurs profits dans d’autres pays que l’UE et que la France, il est grand temps de fonder la fiscalité des entreprises sur la base de leur activité réelle. C’est possible et faisable. Et plus juste.
Taxe sur les superprofits : TotalEnergies ne va (presque) rien payer
Tous les détails sur le site de l'@obs_multinat.
Vous pouvez soutenir le travail de l'@obs_multinat ici.
https://multinationales.org/fr/pages/soutenez-l-observatoire
Merci d'avance.
L'ENVOLÉE DES PRIX DE L'ELECTRICITÉ A ÉTÉ DÉCIDÉE IL Y A QUINZE ANS:
La hausse des prix de l’électricité est décrite par nos dirigeants comme un dommage collatéral de la guerre en Ukraine. Moins bien se chauffer et payer ses factures plus cher, ce serait même de la solidarité comme l’affirmait l’acteur Jean-Pierre Rouve qui déclarait que pour agir dans ce conflit du côté des victimes, “si cet hiver on doit baisser le chauffage d’un degré, c’est pas très grave”. Or, si la guerre a bien des effets, ce n’est pas elle qui est responsable de la situation
Il y a 20 ans, EDF était une entreprise publique chargée de la production d’électricité, de l’entretien du réseau d’acheminement et de la vente de cette énergie. Elle avait le monopole de ces différentes missions et proposait un tarif réglementé.
C'était sans compter sur la construction européenne entièrement tournée autour d’un dogme nouveau qui avait eu le temps d’infuser dans la pensée de la bourgeoisie et de ses relais : l’instauration de la concurrence, dans tous les secteurs, aurait toutes les vertus.
Alors qu’en 1946, la nationalisation et l’établissement d’un monopole public sur l'énergie faisait l’objet d’un consensus politique fort, issu du programme du Conseil National pour la Résistance, l’établissement de la concurrence s’est fait sans accroc dans les années 2000
En 2003, une directive européenne sur le marché de l’électricité ouvre le bal. Ce texte annonce les objectifs suivants : « Les libertés que le traité garantit aux citoyens européens – libre circulation des marchandises, libre prestation de services et liberté d’établissement –
Cet objectif s’est concrétisé par la séparation entre les activités de distribution, de production et de commercialisation, afin que des nouvelles entreprises d’électricité puissent se lancer dans le jeu.
Cela donne ce gros bazar, représenté par @elucid :
Mais à l’approche des années 2010, les concurrents de l’ex-entreprise publique ont protesté : en raison du parc nucléaire français, payé par le contribuable français et désormais amorti, EDF reste l’entreprise la plus compétitive. Impossible donc d’instaurer la concurrence.
L’idéologie face aux faits n’avait pas dit son dernier mot : en 2010, la loi NOME instaure le principe de l’Accès Régulé à l’Énergie Nucléaire Historique (Arenh) qui oblige EDF à vendre à prix coûtant à ses concurrents un quart de sa production.
Le fournisseur d’énergie est contraint de céder une grosse quantité de son électricité nucléaire à sa propre concurrence à un tarif régulé s’élevant depuis mars 2022 à 46,20€ par mégawattheure, un prix cassé par rapport au marché, où il s’échangeait en août à plus de 600€
Cette aberration économique doit s’accompagner d’engagement de la part des fournisseurs alternatifs : par exemple, répercuter ce bon deal sur les prix offerts à leurs consommateurs, et surtout investir enfin dans la production d’énergie… ce qu’ils ne font pas, ce qu’ils ne font pas, et ce qui explique aussi le manque de capacité énergétique que connaît le pays actuellement : "les concurrents [d’EDF] sont des traders qui achètent et vendent leur électricité sans installer de la puissance de production " le résume le SG de FO Energie
La croyance affichée par les partisans de ce processus était le bien-être du consommateur : la concurrence allait baisser les prix, c’était une certitude mathématique. La directive européenne précédemment citée vantait :
« les avantages considérables qui peuvent découler du marché intérieur de l’électricité, en termes de gains d’efficacité, de baisses de prix, d’amélioration de la qualité du service et d’accroissement de la compétitivité ». (Directive 2003/54/CE)
Bilan des promesses, vingt ans plus tard ? Le contexte international (l’invasion de la Russie par l’Ukraine et les sanctions européennes qui ont suivi) a renchéri le coût du gaz et les tensions dans la production nucléaire en France celui de l’électricité. Cette hausse n’est pas uniquement liée à des paramètres matériels comme on nous le répètent constamment. Elle est liée à l’emballement spéculatif permis par le sublime “marché intérieur” européen de l’énergie, où le prix de l’électricité est indexé sur celui du gaz.
Face aux dégâts de cette première dépossession – celle de notre patrimoine public – s’est ajoutée une seconde dépossession : celle de nos impôts. Plutôt que de contraindre les fournisseurs d’énergie, qui se sont bien gavés et n’ont rien produit, de passer à la caisse, les États ont pour la plupart choisi… de les subventionner. En France, le gouvernement a déjà dépensé 24 milliards d’euros, en une seule année, pour faire en sorte de limiter la hausse des tarifs pratiqués par les fournisseurs : mais à la fin, c’est bien nous qui payons.
Analyse à lire en intégralité, libre et gratuite, sur @Frustration_web
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Allez regarder les derniers RT, avant sa nomination, du nouveau directeur de communication de l'entreprise CNRS (et ancien “brand manager” chez L'Oréal)… featuring Eugénie Bastié, Le Figaro, ouin-ouin-l'écriture-inclusive, et faut-pas-spollier-les-actionnaires-de-Total
Dédicace aux philosophes de Decathlon… pardon du CNRS
Des scientifiques en prison pour avoir dénoncé l’inaction politique face au changement climatique
Suite aux actions des 28 et 29 octobre, 16 membres de Scientist Rebellion sont détenus en Allemagne pour avoir dénoncé l’inaction politique face au changement climatique. Le juge a décidé qu'ils/elles resteraient en détention, pour certains jusqu'à une semaine.
Ils/elles souhaiteraient vous dire quelques choses. Suivez le fil pour leurs témoignages. #UniteAgainstClimateFailure #ScienceInJail
Hugo Raguet, maître de conférence en informatique en France, "Je veux avertir les gens qu'il n'y a peut-être aucun avenir pour notre civilisation. J'ai dû prendre du recul par rapport à ma vie quotidienne et je dois agir."
https://nitter.lacontrevoie.fr/SciRebFr/status/1587263014398574592#m
Marta, diplomée d'un master en Histoire et Arts en Espagne, "Nous sommes au bord de l'effondrement écologique, nous ne pouvons pas continuer notre vie comme si de rien n'était. C'est notre devoir moral de nous rebeller. Rejoignez-nous."
https://nitter.lacontrevoie.fr/SciRebFr/status/1587263045910384641#m
Fernando, ingénieur en télécommunications en Espagne, "Nous sommes au cœur de l'une des plus grandes crises que notre civilisation ait jamais connues : vous pouvez soit rester les bras croisés jusqu'à ce qu'elle vous affecte aussi, soit agir maintenant."
https://nitter.lacontrevoie.fr/SciRebFr/status/1587263082790789121#m
Leonardo, physicien en Italie, "Nous avons été ignorés pendant trop longtemps, et maintenant nous ne faisons que notre travail - tirer la sonnette d'alarme de la manière la plus efficace possible.”
https://nitter.lacontrevoie.fr/SciRebFr/status/1587263123408445441#m
Sylvain Kuppel, chargé de recherche en géosciences en France, “Notre planète, notre maison est sur une trajectoire insoutenable, catastrophique, qui va affecter des millions de vies dans un futur proche. Ça pourrait vous affecter vous, vos enfants... et les miens…”
https://nitter.lacontrevoie.fr/SciRebFr/status/1587263161169764353#m
Mauricio Misquero, spatiologue en Espagne, “Il n'y aura pas de technologie future qui nous sauvera. Tout ce que vous aimez est en danger. Je ne peux pas rester comme ça, je dois faire quelque chose et rejoindre la résistance civile.”
https://nitter.lacontrevoie.fr/SciRebFr/status/1587263207307153408#m
Nate Rugh, sciences environnementales, Etats-Unis, “Ce que je peux faire en tant que scientifique est loin d'être suffisant par rapport au changement politique dont nous avons besoin dès maintenant pour empêcher l'effondrement de la société. S'il vous plaît, rejoignez-nous”
https://nitter.lacontrevoie.fr/SciRebFr/status/1587263245085298689#m
Lorenzo Masini, diplômé d'un master en biotechnologie végétale en Italie, “Je suis un scientifique de la vie, j'aime la nature et j'aime la vie. Je vous invite tous à agir ensemble, car il s'agit de notre planète et de nos vies.”
https://nitter.lacontrevoie.fr/SciRebFr/status/1587263291251892227#m
Marceau Minot, docteur en écologie en France, "En tant que scientifique, je veux dire au monde que nous avons échoué. 1,5ºC, c'est fini"
https://nitter.lacontrevoie.fr/SciRebFr/status/1587263328958795777#m
Víctor de Santos, Sciences de l'environnement en Espagne, "Nous faisons de la désobéissance civile parce que nous nous soucions des gens. Nous devons être beaucoup plus nombreux, nous avons aussi besoin de vous."
https://nitter.lacontrevoie.fr/SciRebFr/status/1587263366678171650#m
Agisilaos Koulouris, physiologie humaine et chimie en Grèce, "Je fais cela parce que j'ai peur, mais aussi par amour. De l'amour pour les gens qui m'entourent, et pour le monde que nous pouvons créer. Nous devons agir maintenant."
https://nitter.lacontrevoie.fr/SciRebFr/status/1587263408616914947#m
Jérôme Guilet, astrophysicien en France, "Il est de ma responsabilité en tant que scientifique et citoyen de m'opposer à cette inaction non seulement par des discours mais aussi par des actions."
https://nitter.lacontrevoie.fr/SciRebFr/status/1587263446399258624#m
Joseba, informaticien en Espagne, "La limite de 1,5 degré n'est plus plausible. Les gens au pouvoir nous laissent tomber. Il est de notre devoir de faire quelque chose et de nous rebeller".
https://nitter.lacontrevoie.fr/SciRebFr/status/1587263484152143873#m
Manua, directeur de théâtre en France, "Nous parlons de communauté, de connexion avec le Sud global. Nous sommes ici pour nous unir contre l'échec climatique."
Angelo Aiello, en sciences de l'environnement en Italie, "La communauté scientifique et l'ONU sont claires. Pourtant, nos gouvernements corrompus ne veulent pas agir sur la crise climatique. C'est pourquoi nous devons intensifier nos efforts."
Wolfgang Metzeler, ingénieur de l’environnement en Allemagne, "Il y a 0,42% de CO2 dans notre atmosphère et cette concentration doit être réduite à 0,35% pour que l'humanité ait une petite chance de survivre."
Azy, on essayerait pas de mettre #shaarli dans le #fediverse ?
Si on pouvait faire un plugin ActivityPub permettant :
Aucune idée si c'est faisable ou même de comment faire.
Avec un peu de temps je vais me pencher dessus...