Interdire de manifester, menacer de couper les réseaux sociaux, prononcer des peines de prison ferme pour un vol de canette. Blâmer les jeux vidéo, internet, les parents, en éludant le caractère politique, structurel, de la mort de Nahel et de la colère qu’elle a suscitée. Tout cela n'est pas digne des enjeux auxquels nous faisons face. Nous exigeons du gouvernement qu’il cesse de criminaliser la colère populaire et de réprimer les revendications légitimes de la société civile. La situation actuelle appelle une prise de responsabilité de la part du gouvernement et nécessite des réponses immédiates. Car le problème du racisme dans notre pays est bien plus large et cette crise n'en est qu'un symptôme.