La lettre envoyée par la FIFA la semaine dernière n’a pas plus à tout le monde. L’instance du foot demandait aux 32 pays participants à la Coupe du monde au Qatar de «se concentrer sur le football» durant le mois de compétition. Autrement dit, de ne pas faire de vagues et d’oublier mettre de côté momentanément les controverses sur les droits humains. Dimanche, dix fédérations européennes ont signé un courrier commun pour en rappeler à la FIFA leur volonté de poursuivre leur politique de soutien en faveur des droits de l’homme au Qatar. Parmi les nations signataires, huit prennent part au Mondial (Angleterre, Belgique, Danemark, Allemagne, Pays-Bas, Portugal, Suisse et Pays de Galles), et il faut rajouter la Norvège et la Suède. Tous font partie du groupe de travail de l’UEFA sur les droits de l’homme et du travail. La Fédération française de football (FFF) aussi, mais elle ne figure pas parmi les signataires.
Dans une déclaration commune, ces pays mutins ont d’abord salué les assurances du gouvernement qatari et de la FIFA concernant la sécurité des supporters à la Coupe du monde, y compris les supporters LGBTQ +. Le groupe a aussi reconnu que «des progrès significatifs» avaient été réalisés en ce qui concerne les droits des travailleurs migrants, «que chaque pays a des problèmes et des défis et nous convenons avec la FIFA que la diversité est une force», ont indiqué ces pays.
«Réponses concrètes»
Malgré tout, ils ont tenu à rappeler leur engagement continu envers les travailleurs migrants avant le tournoi. Et entendent continuer «à soutenir la dynamique en faveur d’un changement positif et progressif et à plaider pour un résultat concluant et une mise à jour des deux questions clés en suspens dont nous discutons avec la FIFA depuis longtemps». Ils demandent des «réponses concrètes» concernant deux «questions clés» : le fonds d’indemnisation pour les travailleurs migrants que le Qatar refuse de créer et le concept d’un centre de travailleurs migrants à Doha.