Tarik Touahria prolonge : «Ça fait 98 ans qu’on fait de l’éducation populaire. On n’est pas suspects de transiger. Désolé si ce que les jeunes disent ne plaît pas, mais par essence, ils le disent…» Et d’ajouter : «On ne travaille pas avec des jeunes imaginaires qui auraient la laïcité infuse.»
Il se souvient de ce 22 octobre au soir. «Ces jeunes étaient fiers de rencontrer une ministre. Mais ils se sont pris un refus de dialogue. Ils sont repartis furieux, cassés. Alors que pendant ces trois journées, ils faisaient société, ils faisaient République», regrette-t-il avant d’inviter les membres du gouvernement à travailler sur le terrain. «On fait le boulot. C’est nous qui nous coltinons les intégristes, qui faisons en sorte que les oppressions de tous types diminuent. Alors se faire accuser de petites compromissions, c’est être sur une autre planète.»