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  • Nicolas Framont (@NicolasFramont): "1-L'ENVOLÉE DES PRIX DE L'ELECTRICITÉ A ÉTÉ DÉCIDÉE IL Y A QUINZE ANS: La hausse des prix de l’électricité est décrite par nos dirigeants comme un dommage collatéral de la guerre en Ukraine. Moins bien se chauffer et payer ses factures plus cher, ce serait même de la solidarité"|nitter

    L'ENVOLÉE DES PRIX DE L'ELECTRICITÉ A ÉTÉ DÉCIDÉE IL Y A QUINZE ANS:
    La hausse des prix de l’électricité est décrite par nos dirigeants comme un dommage collatéral de la guerre en Ukraine. Moins bien se chauffer et payer ses factures plus cher, ce serait même de la solidarité comme l’affirmait l’acteur Jean-Pierre Rouve qui déclarait que pour agir dans ce conflit du côté des victimes, “si cet hiver on doit baisser le chauffage d’un degré, c’est pas très grave”. Or, si la guerre a bien des effets, ce n’est pas elle qui est responsable de la situation

    Il y a 20 ans, EDF était une entreprise publique chargée de la production d’électricité, de l’entretien du réseau d’acheminement et de la vente de cette énergie. Elle avait le monopole de ces différentes missions et proposait un tarif réglementé.

    C'était sans compter sur la construction européenne entièrement tournée autour d’un dogme nouveau qui avait eu le temps d’infuser dans la pensée de la bourgeoisie et de ses relais : l’instauration de la concurrence, dans tous les secteurs, aurait toutes les vertus.

    Alors qu’en 1946, la nationalisation et l’établissement d’un monopole public sur l'énergie faisait l’objet d’un consensus politique fort, issu du programme du Conseil National pour la Résistance, l’établissement de la concurrence s’est fait sans accroc dans les années 2000

    En 2003, une directive européenne sur le marché de l’électricité ouvre le bal. Ce texte annonce les objectifs suivants : « Les libertés que le traité garantit aux citoyens européens – libre circulation des marchandises, libre prestation de services et liberté d’établissement –

    Cet objectif s’est concrétisé par la séparation entre les activités de distribution, de production et de commercialisation, afin que des nouvelles entreprises d’électricité puissent se lancer dans le jeu.
    Cela donne ce gros bazar, représenté par @elucid :

    Mais à l’approche des années 2010, les concurrents de l’ex-entreprise publique ont protesté : en raison du parc nucléaire français, payé par le contribuable français et désormais amorti, EDF reste l’entreprise la plus compétitive. Impossible donc d’instaurer la concurrence.

    L’idéologie face aux faits n’avait pas dit son dernier mot : en 2010, la loi NOME instaure le principe de l’Accès Régulé à l’Énergie Nucléaire Historique (Arenh) qui oblige EDF à vendre à prix coûtant à ses concurrents un quart de sa production.

    Le fournisseur d’énergie est contraint de céder une grosse quantité de son électricité nucléaire à sa propre concurrence à un tarif régulé s’élevant depuis mars 2022 à 46,20€ par mégawattheure, un prix cassé par rapport au marché, où il s’échangeait en août à plus de 600€

    Cette aberration économique doit s’accompagner d’engagement de la part des fournisseurs alternatifs : par exemple, répercuter ce bon deal sur les prix offerts à leurs consommateurs, et surtout investir enfin dans la production d’énergie… ce qu’ils ne font pas, ce qu’ils ne font pas, et ce qui explique aussi le manque de capacité énergétique que connaît le pays actuellement : "les concurrents [d’EDF] sont des traders qui achètent et vendent leur électricité sans installer de la puissance de production " le résume le SG de FO Energie

    La croyance affichée par les partisans de ce processus était le bien-être du consommateur : la concurrence allait baisser les prix, c’était une certitude mathématique. La directive européenne précédemment citée vantait :

    « les avantages considérables qui peuvent découler du marché intérieur de l’électricité, en termes de gains d’efficacité, de baisses de prix, d’amélioration de la qualité du service et d’accroissement de la compétitivité ». (Directive 2003/54/CE)

    Bilan des promesses, vingt ans plus tard ? Le contexte international (l’invasion de la Russie par l’Ukraine et les sanctions européennes qui ont suivi) a renchéri le coût du gaz et les tensions dans la production nucléaire en France celui de l’électricité. Cette hausse n’est pas uniquement liée à des paramètres matériels comme on nous le répètent constamment. Elle est liée à l’emballement spéculatif permis par le sublime “marché intérieur” européen de l’énergie, où le prix de l’électricité est indexé sur celui du gaz.

    Face aux dégâts de cette première dépossession – celle de notre patrimoine public – s’est ajoutée une seconde dépossession : celle de nos impôts. Plutôt que de contraindre les fournisseurs d’énergie, qui se sont bien gavés et n’ont rien produit, de passer à la caisse, les États ont pour la plupart choisi… de les subventionner. En France, le gouvernement a déjà dépensé 24 milliards d’euros, en une seule année, pour faire en sorte de limiter la hausse des tarifs pratiqués par les fournisseurs : mais à la fin, c’est bien nous qui payons.

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    November 2, 2022 at 8:25:49 PM GMT+1 * - permalink -
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